Le 8 mars, c’est toute l’année et par tous les temps
Par Béatrice LESTIC secrétaire nationale de la CFDT

« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. » Cette phrase de Simone de Beauvoir résonne fortement en ces temps de crise sanitaire, sociale et économique.
Les femmes représentent 70 % des travailleurs pauvres, occupent 62 % des emplois « non qualifiés », 60 % des CDD et 82 % des emplois à temps partiel ; elles subissent donc de plein fouet cette crise qui amplifie les fragilités préexistantes et creuse les inégalités.
La tentation est forte, du côté du patronat et des pouvoirs publics, de repousser les mesures en faveur de l’égalité professionnelle ou d’y renoncer. Mais la CFDT le réaffirme : l’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas un sujet accessoire, c’est une exigence démocratique et une exigence de justice sociale. Et disons le clairement, les femmes s’impatientent !
Cette semaine est l’occasion de parler travail, emploi, carrières et rémunérations mais aussi de rappeler nos revendications : revalorisation des métiers « féminins » par la prise en compte des compétences et pénibilités trop souvent invisibilisées, transparence vis-à-vis des élus CSE quant aux résultats de l’index de l’égalité professionnelle et création d’un nouvel indicateur en vue de rendre visible la part des femmes dans les rémunérations les plus basses, instauration de quotas concernant la part des femmes dans les instances dirigeantes et parmi les plus hautes rémunérations, mise en place dans toutes les entreprises et administrations d’un plan de prévention des violences sexistes et sexuelles. Pour la CFDT, le 8 mars, c’est toute l’année et par tous les temps !
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