CFDT : Si certains grand acteurs ont bel et bien la volonté d’aller de l’avant en matière de santé,sécurité et conditions de travail, la CFDT SPIE ICS souhaiterait que la volonté soit la même chez SPIE ICS. Certes avec l’arrivée du DQHSSE les dossiers ont pu certes bien avancer, mais le dialogue social au niveau de l’entreprise est monopolisé par la négociation des accord visant à harmoniser les statuts ex SPIE ICS et ex Infoservices…
- Un accord relatif à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail a été conclu le 26 octobre 2022 au sein de Cdiscount afin de définir de nouveaux engagements, notamment en matière de formation et de sensibilisation des acteurs de la prévention, dont les salariés font partie intégrante. Il renforce également les outils et procédures de prévention des risques, tout en définissant trois axes prioritaires : les risques routiers, les troubles musculosquelettiques et les risques psychosociaux.
« En matière de santé, de sécurité et de conditions de travail, l’ambition de l’entreprise est d’assurer que les bons réflexes et comportements soient ancrés dans les pratiques professionnelles des salariés pour une prévention durable et efficace », indiquent les signataires d’un accord dédié à ces questions, conclu le 26 octobre dernier au sein de Cdiscount. Signé par les deux organisations syndicales représentatives (CFDT et CFE-CGC), il s’applique rétroactivement depuis le 1er juillet 2022, pour une durée de cinq ans.
Acteurs de la prévention : formation, sensibilisation et partenariats
L’accord souligne l’intérêt, en matière de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail, de mobiliser et d’impliquer tous les acteurs de l’entreprise, qu’ils soient décideurs, experts, référents métiers et RH ou salariés.
En interne, Cdiscount s’engage notamment à nommer un référent HSE (hygiène, sécurité, environnement), destiné à être l’interlocuteur clé en matière de prévention. Des actions de formation et de sensibilisation, portant sur les fondamentaux de la prévention, cibleront par ailleurs les « populations identifiées comme prioritaires » : salariés exposés à des risques particuliers, managers de proximité, nouveaux embauchés et représentants du personnel du fait de leurs prérogatives en termes de santé, sécurité et conditions de travail. L’accord insiste également sur la mise en place de relais de proximité et d’écoute, à savoir :
– la désignation et la formation d’un référent entreprise en matière de harcèlement et d’agissements sexistes. Cdiscount diffusera en outre une sensibilisation spécifique sur ces sujets auprès de l’ensemble des salariés ;
– la reconduction, pour la durée de l’accord, du service social inter- entreprises mis à disposition depuis 2017, et dont l’objectif est « d’accompagner les salariés sur le plan social et psychosocial dans leurs préoccupations individuelles et de favoriser la qualité de vie au travail » ;
– le recrutement de « bienveilleurs », dont le rôle est « d’identifier et de soutenir celles et ceux qui peuvent être en difficulté au sein d’une équipe ou dans un environnement de travail au quotidien » et de les orienter vers les bonnes ressources. Sur ce plan, l’entreprise s’engage à lancer tous les deux ans, pour les renouveler ou les reconduire, un appel à volontariat, ainsi qu’à les former ;
– le déploiement d’un service d’accompagnement psychologique en cas d’événement traumatique d’origine professionnelle (braquage, décès, violences internes ou externes, évènements professionnels impactant de type conflits, etc.).
En externe, Cdiscount s’engage enfin à développer « toute action jugée utile dans le cadre du développement de relations de collaboration et de partenariat », notamment avec les médecins du travail, les services de santé au travail, le réseau des Carsat et l’inspection du travail.
Axes prioritaires de prévention : risques routiers, TMS et RPS
Trois axes prioritaires de prévention ont été retenus :
– les risques routiers, avec la mise en œuvre d’au moins une communication annuelle visant à sensibiliser les salariés sur les comportements vertueux à adopter (l’exemplarité étant requise chez les managers), et d’au moins un « événement de sensibilisation » sur la durée de l’accord ;
– les troubles musculosquelettiques liés aux activités de bureau, avec la mise à disposition des salariés d’outils de sensibilisation en matière de gestes et postures, notamment via la formation en e-learning. Des interventions d’organisation et d’aménagement du poste de travail seront également menées, en collaboration avec la médecine du travail et les intervenants en prévention des risques professionnels des services de prévention et santé au travail ;
– les risques psychosociaux (RPS), avec la poursuite des actions de formation au « management bienveillant », qui devront concerner a minima tous les managers nouvellement embauchés sur la durée de l’accord. Les « bonnes pratiques » du management bienveillant seront également intégrées dans les dispositifs de formation managériale existants ou en construction. L’accord renvoie également aux actions déployées en faveur de la conciliation entre activité professionnelle et vie personnelle, qui participent à la prévention des risques psychosociaux (guide dédié recensant les informations pratiques sur les différents congés liés à la parentalité, mise en œuvre du télétravail sur la base de l’accord d’entreprise révisé le 3 décembre 2021, échanges avec le manager sur l’organisation et la charge de travail dans le cadre des entretiens individuels annuels ou des formulaires de suivi de l’activité des cadres).
Renforcement des outils et procédures de prévention
L’accord prévoit de renforcer les outils et procédures au service de la prévention. Un outil de management de la santé et de la sécurité, permettant notamment de réaliser une veille réglementaire, d’assurer la gestion des risques, ou encore de réaliser des suivis de plans d’actions, sera ainsi déployé. Le process d’analyse des accidents du travail sera pour sa part mis à jour et communiqué aux responsables de site, managers et membres des CSE. Tous les accidents du travail avec arrêt devront ainsi faire l’objet d’une analyse approfondie par le service HSE et le management de proximité, et une enquête sera menée avec un membre de la commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) du CSE pour les accidents significatifs et/ou graves. Les visites d’inspection de sécurité, en collaboration avec un ou plusieurs membres du CSE, seront également renforcées, à raison d’une visite au minimum chaque année.
L’accord réaffirme en outre le rôle fondamental du document unique d’évaluation des risques professionnels, qui devra être rendu accessible, dans ses différentes versions successives, aux travailleurs, anciens salariés et instances concernées à compter du 1er juillet 2023. L’entreprise s’engage enfin à renforcer les communications en santé-sécurité sur les supports internes (panneaux d’affichage, intranet, etc.).
