Pour déclarer le licenciement du salarié sans cause réelle et sérieuse et condamner l’employeur à lui payer diverses sommes, l’arrêt retient qu’en l’absence de visite de reprise, le contrat de travail du salarié restait suspendu, de sorte que la société ne pouvait lui reprocher d’avoir délibérément ignoré ses courriers et de l’avoir laissée dans l’incertitude, que la société ne pouvait invoquer le motif d’abandon de poste au soutien de la mesure de licenciement, qu’aucun autre grief que l’abandon de poste n’ayant été reproché au salarié, le licenciement est dépourvu de cause réelle et sérieuse.
En statuant ainsi, alors que la lettre de licenciement reprochait au salarié non un abandon de poste mais une absence injustifiée malgré deux mises en demeure, la cour d’appel a violé le principe de l’obligation pour le juge de ne pas dénaturer l’écrit qui lui est soumis. Cass. soc., 24 juin 2020, n° 19-14.215 F-D

Source: https://www.actualitesdudroit.fr/browse/social/controle-et-contentieux/28123/cour-de-cassation-quels-inedits-retenir-cette-semaine