Déclaration CFDT-CFE CGC-CFTC-FO

Comité de Groupe du 16 décembre 2021
Les représentants du personnel des organisations syndicales CFDT-CFE CGC-CFTC-FO tiennent à
vous faire part de l’insatisfaction grandissante des salariés de SPIE France.
La crise COVID de 2020 a nécessité de nombreux efforts des salariés pour permettre à l’entreprise de
maintenir son niveau d’activité et d’obtenir des résultats jugés satisfaisants. Les salariés ont subi une
baisse de leur rémunération du fait de la mise en en oeuvre du chômage partiel.
La crise COVID de 2020 a eu aussi un impact négatif sur la Participation et l’intéressement.
Malgré les efforts consentis et la reprise d’activité en 2021, les salariés n’ont pas été récompensés.
Le niveau d’augmentation annoncé pour 2022 inférieur à l’inflation, va encore dégrader le pouvoir
d’achat des salariés.
Le faible niveau des enveloppes d’augmentation pratiquées, intégrant l’ensemble des augmentations
freine les promotions internes et la valorisation des efforts consentis ce qui suscite un fort
mécontentement des salariés.
La politique salariale SPIE n’est pas en adéquation avec le niveau d’activité et engendre des départs
et des difficultés de recrutement.
Depuis plusieurs années l’entreprise fait face à de nombreux départs avec des postes à pourvoir,
mettant en avant les difficultés de fidéliser et de recruter.
Pour recruter, SPIE propose des niveaux de salaires supérieurs à ceux des salariés remplacés et à
leurs collègues fidèles à l’entreprise. Cela engendre de la frustration, et pour certains d’entre eux le
désir de quitter l’Entreprise.
Recruter coûte cher, il serait préférable de garder les salariés avec des augmentations et des
promotions dignes de ce nom.
Pour attirer de nouveaux salariés, l’Entreprise doit se montrer agile en démontrant sa capacité à
reconnaitre le travail bien fait et le mérite, en facilitant les évolutions professionnelles.
SPIE devra s’adapter à l’évolution sociétale pour prendre en compte les nouvelles attentes des
salariés, en termes de rémunération, d’avantages sociaux, de QVT, de mise en place du Télétravail et
du Compte Epargne Temps « C.E.T. ».
Lors du projet de rachat d’EQUANS la faiblesse de la politique sociale du groupe a été pointée du
doigt.
La mise en oeuvre d’IFS crée une surcharge d’activité et de nombreux disfonctionnements au sein des
filiales.
Depuis Galileo, nous constatons que le CSP paie a été créée sans aucune analyse en amont du projet.
Cette désorganisation ne lui a pas permis de fonctionner dans de bonnes conditions. Les multiples
changements managérial et organisationnel ont accentués le mal être déjà existant.
Ce service est de fait en tension et engendre des situations conflictuelles avec les salariés des autres
filiales.
La gestion des situations de mal être d’un grand nombre de salariés au sein du CSP paie a fait l’objet
depuis 2018, de nombreuses alertes, dont dernièrement par des médecins du travail. La situation ne
faisant que s’aggraver d’année en année et les perspectives pour 2022 ne présage pas d’une
amélioration.
Nous déplorons une forte dégradation du dialogue sociale au sein de SPIE France :
- Dernièrement les élus ont appris par leurs organisations syndicales le lancement de
 consultations pour le remplacement de la mutuelle, sans information de la commission
 santé, alors que celle-ci est gérée paritairement.
- Les négociations sur le télétravail se déroulent sans prise en comptes des attentes des
 salariés.
- Les négociations pour la mise en place du C.E.T. sont constamment repoussées.
- Depuis l’accord GPEC aucun autre accord n’a été conclu au niveau de SPIE France.
 Les organisations syndicales ont perdu confiance et doutent de la transparence et de la loyauté de la
 Direction.
 Le groupe prévoit, en 2021, un niveau de performance équivalent, voire légèrement supérieur à celui
 de 2019, déjà présenté comme une année exceptionnelle. En 2022, il ambitionne encore une
 croissance de l’EBIT.
 C’est pourquoi, dans un esprit gagnant/ gagnant, nous, les organisations syndicales CFDT-CFE CGCCFTC
 & FO, demandons :
- La mise en place d’une politique salariale en phase avec les performances financière du
 groupe.
- Que la reconnaissance du travail des salariés soit reconnue à sa juste valeur et ne soit pas
 un effet d’annonce dans des Newsletters.
- La valorisation de la première richesse de l’entreprise, en prenant en compte les attentes
 des salariés avec une politique sociale volontaire.
- Qu’un vrai dialogue social soit instauré.
 Cette déclaration sera communiquée à l’ensemble des salariés de SPIE France qui décideront des
 futures actions.

